Festivals 28/01/2019

Clermont, centre de notre monde

Si la Gare de Perpignan se trouvait au cœur de l’univers pour Salvador Dalí, c’est la Maison de la Culture de Clermont-Ferrand qui l’est pour tout le milieu du court métrage, français et bien au-delà. Le 41e Festival du court métrage s’y déroulera, ainsi que dans tous ses autres lieux habituels, du 1er au 9 février 2019.

Pour apprécier la pléthorique offre de la programmation clermontoise, on se reportera au très commode catalogue à feuilleter en ligne, en rappelant d’abord les quelques chiffres relatifs aux trois compétitions de cette année. 76 films, représentant 58 nationalités, seront présentés en compétition internationale, tandis que la compétition Labo proposera 31 films venus de 15 pays. Enfin, 54 films français, dont 11 coproductions internationales, composeront la toujours très attendue compétition nationale.

Et sinon ? Beaucoup d’autres choses, évidemment... Le pays invité cette année, le Canada, fonctionnera en français et en anglais, en fiction et en animation, en rire et en drame(s). On se souviendra même pour le coup que Jean-Marc Vallée, bien avant Wild ou Dallas Buyers Club, avait reçu le Grand prix en Auvergne, avec Les mots magiques, en 1998 (photo ci-contre). La rétro “Short in Translation” se voudra en parallèle comme une véritable Tour de Babel du court métrage, les langues se mêlant (sans esprit mal placé !) dans Inupiluk de Sébastien Betbeder, Welkom de Pablo Muñoz Gomez, Ato San Nen de Pedro Collantes, French Kiss de Céline Groussard, La découverte du langage de Phil Mulloy, etc.

Parmi tous les programmes spéciaux, les habituels Regards d’Afrique et Films régionaux succéderont aux passionnants “Courts d’Histoire” – dixièmes du nom et dédiés cette année à des Regards sur la Palestine (attention, il faut toujours réserver pour cette séance fort prisée), une sélection d’œuvres en 3D, une carte blanche à l’école de La Poudrière, qui fête ses 20 ans en 2019, la nouvelle Collection de Canal+ (spéciale “polar”), un programme dédié a cinquantenaire du Grec, la dernière livrée des polars SNCF, celle de la musicale section “Décibels” ou encore les films à savourer en barbotant, depuis le bassin de la piscine voisine...


Le Marché du Film, pour une 34e fois, battra aussi son plein à proximité, autour des stands du Gymnase Fleury, et de très nombreux événements seront à suivre dans ce cadre, comme des tables rondes sur la fiction sur Internet ou sur la sVOD, avec l’angle spécifique de ce que cela va désormais pouvoir impliquer sur la rétribution des auteurs et le financement des films.

D’autres rencontres se dérouleront avec les réalisateurs en compétition, naturellement, et avec certains membres des différents jurys, comme Vincent Macaigne, ancien lauréat du Grand prix national pour Ce qu’il restera de nous et qui participera à une discussion proposée par l’Acid autour d’un très beau thème, celui de la liberté, envisagée à la fois sur son volet scénaristique, formel ou dans les schémas de production. Outre Macaigne, le jury “national” réunira, excusez du peu, Céline Devaux, Jackie Berroyer, Hubert Charuel et Dominique Reymond.

Bien sûr, on en oublie et sans doute pas des moindres, parmi les propositions qui feront tourner la tête du festivalier durant dix jours ou presque, entre les différents spots de la capitale incontestée du court.

Christophe Chauville

Photo de bandeau : © Baptiste Chanat.
Photo Ciné-piscine : © Juan Alonso.



 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

Affiches de différents films en compétitions nationale ou Labo.