Festivals 20/03/2024

Toujours la fougue de la jeunesse à Brive !

21e édition pour le Festival du cinéma de Brive, grand rendez-vous du moyen métrage dans le calendrier de l’année, avec qui nous scellons traditionnellement un partenariat. Organisé comme chacun sait par la SRF, il aura lieu cette année entre le 8 et le 13 avril.

Après les festivités du 20e festival l’an dernier, celui-ci manifeste toujours la vitalité de son bel âge, piloté de main de maître par Giulio Casadei, son délégué général, et Maguy Cisterne-Venries, sa secrétaire générale. La programmation de ce millésime 2024 a été dévoilée tout récemment et, outre l’ouverture dédiée à Sacha Guitry et son savoureux Mot de Cambronne (), qui sera présenté par notre confrère Noël Herpe, le regard est d’abord attiré par la vingtaine de titres sélectionnés en compétition. 

Certains viennent d’Asie (Hongkong, Japon, Thaïlande) ou de pays d’Europe (Danemark, Espagne, Hongrie, Italie, Pays-bas, Pologne), mais la production française continue de se tailler la part du lion, avec plus de la moitié de la proposition avec 13 films, plus deux coproductions. Pour n’en citer que quelques-uns, L’envoûtement de Nicolas Giuliani et La maison brûle, autant se réchauffer, de Mouloud Aït Liotna (photo de bandeau), figuraient en compétition nationale à Clermont-Ferrand en début d’année, tandis qu’on découvrira aussi les nouveaux films de Paul Nouhet (Salut les zins !, photo ci-dessous), d’Alexia Portal (Nos loyautés) et de Thomas Salvador (Briques). L’inamovible J’ai vu le visage du diable de Julia Kowalski ne manquera pas non plus le rendez-vous corrézien.

Le hors compétition sera tout aussi alléchant, à travers un focus sur la nouvelle vague iranienne pré-révolutionnaire, donc des films des années 1960 ou un peu postérieurs (comme L’attente, film de 1974 d’Amir Naderi, futur réalisateur du Coureur), et une thématique sur les amours impossibles où se presseront, autour de films de moins d’une heure (ou, exceptionnellement, à peine plus), les noms de Claude Chabrol, Ernst Lubitsch, Anthony Mann, Max Ophuls, Michael Powell et Wong Kar-wai, dont le moyen métrage The Hand, réédité en 2023, a les honneurs de l’affiche de cette édition.

Autre grand nom convoqué, celui de Dario Argento, à travers l’une de ses contributions au petit écran, La Porta sul buio : Il tram (1973). Quant au partenariat unissant traditionnellement la manifestation et L’Agence du court métrage, elle permettra de voir ou revoir, en se projetant vers les années 1980-90, Les corps ouverts de Sébastien Lifshitz et Alger la blanche de Cyril Collard, actuellement disponible sur Brefcinema.

Christophe Chauville

Photo du film Le mot de Cambronne : © Gaumont.

À lire aussi :

- Le palmarès du Festival de Brive 2023.

- Sur The Hand, moyen métrage de Wong Kar-wai.