News 23/02/2019

César 2019 : Rémi en famille

La 44e cérémonie des César du cinéma français a notamment propulsé “Les petites mains”, court métrage de Rémi Allier, en pleine lumière.

On l'avait écrit : Clément Cogitore avait 2 chances sur 5 d'emporter le trophée du meilleur court métrage et c'est Les petites mains, de Rémi Allier (photo de bandeau), produit par Films Grand huit, qui a été distingué. Une belle aventure pour ce jeune réalisateur de 30 ans, originaire de Bourgogne et qui s'est installé à Bruxelles après avoir étudié à l'IAD. Le film est toujours visible en ligne sur le site d'Arte (jusqu'au 28 février) et offre la particularité de mettre en scène un très jeune enfant, sujet sur lequel Rémi Allier a eu l'occasion de s'exprimer (à lire ici).

Du côté de l'animation, pas de surprise, avec le triomphe de Vilaine fille, du réalisateur turc Ayce Kartal, produit par Les Valseurs (photo ci-contre). Cette consécration fait suite à une kyrielle de récompenses un peu partout depuis un an et demi, parmi lesquelles le Grand prix à Cinémed en 2017 et Grand prix national à Clermont-Ferrand en 2018. Nous l'avions proposé en ligne à nos abonnés, on se reportera donc au texte critique alors publié. 

Toujours pour l'animation, Michel Ocelot a reçu le César du long métrage pour Dilili à Paris – lire l'entretien qu'il nous avait accordé alors ici. On signalera naturellement aussi les 3 statuettes récoltées par Shéhérazade, de Jean-Bernard Marlin, comme meilleur “premier film” et pour ses deux jeunes interprètes marseillais, les parfaits débutants Kenza Fortas et Dylan Robert. Il ne reste que 11 jours pour voir en ligne sur Brefcinema son court métrage La fugue, Ours d'or à Berlin en son temps.

Et puis, bien sûr, c'est aussi cette année un premier long métrage qui a été élu meilleur film, et il ne l'a pas volé : Jusqu'à la garde de Xavier Legrand a de surcroît permis au réalisateur, à son producteur Alexandre Gavras et à sa comédienne Léa Drucker, elle aussi couronnée, d'évoquer le court métrage ayant précédé (Avant que de tout perdre, donc, visible uniquement sur la même plateforme que le Roma d'Alfonso Cuaron...), en mobilisant la même équipe technique et artistique. Un bel écho pour le format, si besoin est encore de marteler toute son indispensable importance.

Christophe Chauville