Festivals 12/11/2019

Un festival, des festivals...

Comme le calendrier de la mi-novembre est toujours proche de la saturation en ce qui concerne les festivals, un inventaire – non exhaustif – s’impose.

Ce n'est pas moins d'une dizaine de manifestations qui se succéderont dans les douze jours qui s'ouvrent, avec des incontournables comme le Festival du film court européen de Brest, Entrevues à Belfort ou le Festival du film court de Villeurbanne, des thématiques (“This is England” à Rouen, les Trois continents à Nantes) et des événements localement très suivis (Sarlat, Du grain à démoudre ou encore les Œillades à Albi).

Dans l'ordre chronologique de leurs ouvertures, Brest verra la 34e édition de ce festival – qui s'affirme toujours au sein du peloton de tête pour tout ce qui touche au court métrage – se dérouler du 12 au 17 novembre, avec ses compétitions européenne, française, “ovni” et “Made in Breizh”, ses nombreux et toujours prisés programmes “off”, son traditionnel panorama animation, des séances consacrées à la production suisse, les emblématiques séances jeunes publics et bien sûr une séance spéciale célébrant les 30 ans de Bref. N'oublions pas la carte blanche offerte à Olivier Bourbeillon, réalisateur, producteur (au sein de sa société Paris-Brest) et qui fonda le festival dans les années 1980. Valérie Leroy, habituée des lieux, viendra de son côté présenter ses deux derniers films courts : Belle étoile et Teen Horses lors d'une séance spéciale.

Le même jour, ce mardi 12 novembre, démarre le Festival du film de Sarlat, piloté pour la première fois, à l'occasion de sa 28e édition, par un nouveau délégué général, bien connu dans le sérail : Jean-Raymond Garcia. Présenté comme le “festival des lycéens”, il déroulera jusqu'au samedi 16 ses nombreux programmes, en sélection officielle et en séances spéciales (citons Proxima d'Alice Winocour, présenté en ouverture, Les Misérables de Ladj Ly ou encore Just Kids de Christophe Blanc), au sein d'une copieuse sélection “Tour du monde” et au fil de programmes de courts métrages où l'on retrouvera Le chant d'Ahmed de Foued Mansour, Riviera de Jonas Schloesing, Matriochkas de Bérangère McNeese, Mémorable de Bruno Collet, Boustifaille de Pierre Mazingarbe, etc. De nombreuses conférences et ateliers auront aussi lieu à l'attention des scolaires, tandis que des films réalisés par des lycéens seront aussi montrés sur grand écran.

À Villeurbanne, le Festival du film court fête cette année ses 40 ans et on ne saura où donner de la tête, entre le 15 et le 24 novembre au cinéma Le Zola, avec pas moins de 8 programmes en compétition Europe, plus 2 en animation, mais aussi des best off par décennies depuis les années 1980 jusqu'à nos jours, des masterclass, des ateliers et des tables rondes. Une grande journée dédiée à la comédie, ce dimanche 17, déclinera en 4 séances ce territoire toujours très prisé des publics. Une spéciale burlesque et humour décalé nous permettra de fêter au passage nos 30 ans, à partir de 18h. Ah, on s'en voudrait de ne pas signaler la “Longue nuit de la fesse” qui émoustillera chacun(e) samedi en soirée (interdite du reste aux moins de 18 ans), avec un long métrage au menu, l'absolument inouï La saveur de la pastèque de Tsai Ming-liang, présenté en odorama !

Deux manifestations se dérouleront en Normandie pile sur les mêmes dates, à savoir du 16 au 24 novembre. Il s'agit du Festival du court métrage britannique “This is England”, à Rouen, et du Festival Du grain à démoudre, à Gonfreville-l'Orcher, dévolu aux jeunes publics. Le premier – qui connaît sa 8e année – investira l'Omnia et Kinépolis et proposera de découvrir en 5 programmes une quarantaine de productions venues de la Perfide Albion, tant en matière de fiction que d'animation, avec des titres déjà bien connus comme le Roughhouse de Jonathan Hopkins ou le Brexicuted de Chris Sheperd (visuel ci-dessous). Wallace et Gromit seront aussi de la partie, à travers l'une de leurs trépidantes aventures présentées le mercredi après-midi pour les jeunes publics.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du côté de la 20e édition de Du grain à démoudre (du 16 au 24 novembre), des jeunes spectateurs se verront confier la tâche de remettre les prix des compétitions de longs et de courts métrages, où les films de grande qualité se bousculeront : Skin de Guy Attiv, Make it Soul de Jean-Charles Mbotti-Malolo, Brotherhood de Meryam Joobeur, Sous le cartilage des côtes de Bruno Tondeur et, tout naturellement, Le chant d'Ahmed de Foued Mansour.

Au même moment, ou presque, du 18 au 25 novembre, donc d'un lundi à l'autre pour cette année, les regards se tourneront vers Belfort, où le Festival Entrevues a pour sa 34e année d'existence une nouvelle directrice artistique, Elsa Charbit, transfuge du Festival du film de Brive. Outre les longs métrages sélectionnés, un panorama sur l'Algérie et le cinéma est-allemand, entre autres, une douzaine de courts métrages seront au menu de la compétition internationale, parmi lesquels Aline de Simon Guélat (photo ci-dessous), Bus 96 de Louis Séguin ou encore Sol negro de Maureen Fazendeiro (photo de bandeau).

 

 

 

 

 

 

 

 

 


À l'Ouest toute, ensuite, pour le 41e Festival des trois continents à Nantes, où le format court parviendra à se frayer une petite place, entre le 19 et 26 novembre, notamment au sein des rétrospectives dédiées au cinéma afro-américain et à la production – plutôt méconnue – du Costa-Rica.  

Enfin, on ne manquera pas de mentionner les dates des Œillades, festival du film francophone d'Albi, entre le 19 et le 24 novembre, avec ses 25 avant-premières (dont 10 films en compétition, dont La dernière vie de Simon de Léo Karmann et La fille au bracelet de Stéphane Demoustier), ses “Coups de cœur”, ses nombreux invités et sa sélection de courts métrages en compétition, qui seront en compétition pour le Prix du public et celui du Jeune public. Parmi eux, Les lèvres gercées de de Fabien Corre et Kelsi Phung, La maman des poissons de Zita Henrot (photo ci-dessous à gauche) ou encore Kilt de Rakel Ström (photo ci-dessous à droite).

 

 

 

 

 

 

Nous rendrons compte régulièrement, bien entendu, du détail des différents palmarès qui résulteront de ces dizaines d'heures de festins cinéphiles.

Christophe Chauville

 

À voir :

- Make it Soul de Jean-Charles Mbotti Malolo, actuellement disponible sur Brefcinema.

À lire aussi :

- Une fille moderne de Noé Debré, en compétition à Villeurbanne en 2019.