Festivals 08/12/2016

Ce qu’il faut retenir du 12e Festival Paris Courts devant

Paris Courts devant a quitté cette année son assise habituelle du 17e arrondissement, s’installant pour la première fois au MK2 Bibliothèque et sur son esplanade, via un accueillant chapiteau où se sont tenues rencontres et événements festifs. Un vif succès selon ses organisateurs et l’occasion de parcourir les choix des différents jurys.

Le jury principal était présidé par Stéphane Brizé, entouré d’Elsa Zylberstein, Mazarine Pingeot, Christophe Rossignon, Corinne Bernard et Nathalie Beder. Il a remis le Grand prix national à Coincés dans les villes d’Aurèle Logier, un film autoproduit. Le Prix du jury est pour sa part revenu à La laine sur le dos de Lofti Achour, qui fut découvert en sélection officielle à Cannes en mai dernier.

L’épatant Jonathan Couzinié a reçu le Prix d’interprétation masculine pour Que vive l’Empereur d’Aude Léa Rapin, qui sera visible en ligne jusqu’au 31 décembre sur notre site. Chez les filles, c’est la très atypique Coralie Russier qui a (légitimement) été distinguée pour La révolution n’est pas un dîner de gala de Youri Tchao-Debats.

Comme un jury était spécialement constitué pour le registre de la comédie, réunissant Christophe Alévêque et les sémillantes Serena Reinaldi et Émilie Caen, c’est La baignoire, de Tim Ellrich (photo), une coproduction austro-allemande déjà célébrée à Clermont-Ferrand en début d’année qui a reçu le Prix Pierre-Richard.

La critique a attribué le Grand prix international à The Cameraman de Connor Gaston, un bouleversant film canadien anglophone, la délibération publique du jury concerné ayant aussi emmené très loin l’impressionnant film d’école de la Lodz Film School Adaptation de Bartosz Kuhlik, qui n’est pas sans évoquer le Décalogue de son illustre compatriote Krzysztof Kieslowski. Le Prix (honorifique) du Syndicat français de la critique de cinéma revient à The Last Soldier, de César Málaga, un film issu d’une cinématographie pour le moins méconnue, celle du Pérou.

On finira cette énumération avec le “Prix du cher public” attribué toutes sections confondues à l’infatigable Timecode de Juanjo Giménez, qui n’en finit plus de danser, bien au-delà de son parking souterrain, depuis sa Palme d’or à Cannes. Pour prendre connaissance des autres prix, rendez-vous sur la page Facebook du festival.

Christophe Chauville