En salles 09/11/2018

Sous la neige, des contes...

Deux semaines après “Ta mort en short(s)”, Folimage a concocté un autre joli programme jeune public. Soit sept courts métrages animés qui réchaufferont les cœurs à l’approche de l’hiver.

Petits contes sous la neige, en salles à partir du 14 novembre, séduira les enfants dès l'âge de 3 ans, en 40 minutes au total. On s'y laisse guider, par l'intermédiaire d'une voix-off, à travers les belles histoires de ces réalisateurs venus de Russie, de Suisse, de République tchèque ou encore d’Inde.

La diversité du programme permet à chaque court métrage d’avoir sa propre identité, tant par son histoire, son esthétique ou la technique utilisée elle-même. Le travail du papier et du collage est minutieux dans Biquettes, d'Ekaterina Filippova, et l’image est crayonnée dans La luge et le dragon, d'Eugenia Zhirkova. Et pour La famille Tramway, Svetlana Andrianova crée un univers en volume impressionnant et assez réaliste pour nous plonger dans cette ville où toute la population est de papier.
 

Le premier film présenté, Le réveilleur, de Filip Diviak (photo ci-contre), met en scène un bon grand gros bonhomme aux allures de Père Noël qui se rend par les moyens les plus difficiles et incongrus dans toutes les maisons du village afin d’y réveiller les habitants. Son langage gentiment grognon attendrit et fait rire, à l’instar de tout ce film plein de poésie qui laisse apparaître, au beau milieu de la neige, le plus inattendu des arcs-en-ciel.

Des couleurs que l’on retrouve dans Drôle de poisson, de Krishna Chandran A. Nair, l’histoire – très drôle – de deux poissons qui trouvent un ballon de baudruche.

La magie de Noël opère dans La luge et le dragon (photo ci-dessous à droite), où les rêves d’une petite fille deviennent réalité, et l'on demeure sur une dimension imaginaire avec Pêcheurs d'étoiles, d'Han Zhang, la lumineuse aventure d’un enfant de pêcheur. Le très court Biquettes – 1 minute 30 seulement ! (photo ci-contre) – est, avec son train aux animaux, lui aussi empreint de drôlerie, tandis que l’humour fait place à l’émotion dans La famille Tramway (photo ci-dessous à gauche), une leçon sur le cycle de la vie et la famille, avec un décor précis qui ancre ce récit dans le réel.

Enfin, Le sceptre du Père Noël, d'Alexey Alekseev (photo de bandeau), présente des animaux au regard presque dépité et se chamaillant sans fin, jusqu'à ce que l'arrivée de Noël les mette en joie, croulant alors sous les cadeaux… et sous la neige. 

Anne-Capucine Blot