News 28/04/2024

Disparition : Paul Dopff (1948-2024)

Sa mort, au début du printemps, est passée inaperçue, mais Paul Dopff mérite de se voir rendre hommage, ayant réalisé de nombreux courts métrages d’animation dans les années 1970 et 1980, qui furent alors souvent projetés en festivals.

Auteur-réalisateur et producteur, Paul Doppf était né en 1948 à Colmar, en Alsace, et avait étudié aux Beaux-Arts de Nancy, puis au Conservatoire indépendant du cinéma français à Paris. Ses débuts en tant que réalisateur de films d’animation datent de l’extrême fin des années 1960 et il devait alors enchaîner rapidement les films, à savoir Souvenir (1971), La chute (1972), La version originelle (1973), etc.

La rosette arrosée (visuel de bandeau) était nommé en 1977 aux César (dont c’était seulement la deuxième édition) et enracinait son style, avec ses personnages rondouillards semblant curieusement préfigurer la future mascotte de boisson chocolatée Grosquick !

Habitué de la toute première période du Festival de Clermont-Ferrand, qui n’était alors que la fameuse Semaine organisée par un groupe d’étudiants (citons Voyage dans ma tête, 1982 – visuel ci-dessus), Dopff fut également très actif dans le registre de la pixilation, avec des films comme Le phénomène (1977), Supermouche (1979), Compte courant (1983, visuel ci-dessous) ou Triple zéro, agent double (1983). Pedibus, en 1984, accélérait sur deux petites minutes des prises de vue d’un défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées.

Après 1990, son rythme de création s’était très sérieusement ralenti et l’on ne compte guère à son actif, en 1997, qu’un programme intitulé Du tableau noir à l’écran blanc et présentant une sélection de 20 ans de films d’animation d’ateliers scolaires dirigés par Paul Dopff en tant qu’intervenant, le tout étant structuré par un alphabet qui sert de fil conducteur.

Paul Dopff s’est éteint le 1er mars 2024 à Loches, en Indre-et-Loire, à l’âge de soixante-quinze ans. Il était inscrit, à la ligne de la profession, “cinéaste retraité” sur son acte de décès. On peut redécouvrir son œuvre grâce à un DVD édité il y a une dizaine d’années par Doriane Films et sur la plateforme Capuseen.

Christophe Chauville

Remerciements à Jean-Bernard Emery et à Antoine Lopez.

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